B, euh… Deux ailes, … euh… !

Tu es belle mon cœur
Et tant pis si le substantif masculin s’affuble d’un adjectif féminin,
Ta silhouette n’a que faire de la grammaire, elle ne sait que plaire
Ta démarche aérienne ignore la pesanteur et laisse pour seule trace
Une sinusoïde virtuelle représentant l’équation de ta grâce
Ta chevelure claire vole au secours des mal-voyants
Et offre matière aux sculptures éphémères du vent.
Les passants que tu croises accrochent tes seins et tes hanches à leur regard
Comme ils feraient d’un tableau de maître dans une galerie d’art
Quand tes yeux butent alentour sur des laideurs publicitaires,
Ils les gomment pour restituer les images d’un soleil sur la mer.
Comme ils sont beaux, tes yeux, quand dans tes bras ils caressent ton enfant sage
Avant de se refermer pour jouir du sourire nu sur ton visage
Comme ils sont chauds quand ils voyagent jusqu’au jusqu’au centre des miens
Pour répondre, sans dire, à mon impératif « viens ! »
Tes lèvres pulpeuses exposent en permanence l’avant-goût du baiser.
Tu es belle, mon cœur !
Et qu’importe le retour de ce défi à la grammaire
Qui engendre chez toi un sourire moqueur, le plus beau de la terre.
Oh ! Ton sourire ! C’est la paquet-cadeau qui enveloppe ta beauté
Et franchit les barrières des commissures pour annexer
l’espace tout entier !