La lettre volée

Le pin se présenta un jour chez le boulanger
Il voulait, disait-il, qu’on lui donnât un « a »
Car il en avait assez
De servir dans la menuiserie et les charpentes,
De nourrir la pâte à papier.
Avec un « a » tout serait changé,
Les hommes seraient à ses pieds.
Chaque jour ils sueraient et se démèneraient pour le gagner.
Notre pin se déclarait prêt à utiliser tous les moyens – même les plus malhonnêtes-
Pour obtenir cette petite lettre.
Un tel discours surprit fort le boulanger qui lui répondit sur un ton amusé :
« Aaah…, l’affaire est d’importance et… »
Le pin ne le laissa pas terminer :
« Comment dites-vous, vous pouvez répéter, s’il-vous-plaît ? »
« Je dis : Aah, l’affaire est d’imp… merde, il m’en a fauché un !! »……